Étant donné qu’on a commencé la journée avec une heure de sommeil en plus, je propose qu’on ne perde pas de temps avec une introduction à rallonge.
Nos titulaires français se portent bien
Cette fin de semaine est marquée par les publications des résultats financiers trimestriels des entreprises.
Côté français, les grands groupes ont globalement bien performé : LVMH et Hermès restent toujours en pointe, Sanofi accompagne le pressing, et Orange montre une vraie ambition dans le jeu.
Visiblement, les problèmes budgétaires et politiques de l’État ne semblent pas les avoir trop affectés.

Les États-Unis : entre inflation et baisse des taux
On a eu la publication de l’indice des prix à la consommation (IPC) aux États Unis.

Les chiffres montrent que les prix continuent d’augmenter (0,3 % en septembre contre 0,4 % en août), mais un peu moins vite que prévu.
Et ça tombe bien, les 28 et 29 octobre aura lieu la prochaine réunion du FOMC (le comité qui fixe les taux de la Fed).
L’annonce d’une inflation toujours en hausse ne semble pas remettre en cause les plans de la Fed, qui compte toujours baisser les taux.
Je rappelle que les taux directeurs sont actuellement à 4,25 % pour la Fed et 2,15 % pour la Banque centrale européenne.
Le cas intéressant de la politique monétaire russe
Pour remettre les choses en perspective, un détour par la Russie permet de relativiser notre situation.
Si tu trouves que faire un emprunt chez nous coûte cher, chez eux, il coûte très, très, très cher.
À ton avis, à combien est le taux directeur de la Banque centrale de Russie (CBR) ?
Prends deux secondes pour y réfléchir avant de lire la suite.
Ok, j’arrête le suspense : 16,5 %.
Oui, tu as bien lu. Et le pire, c’est qu’ils viennent tout juste de le baisser de 0,5 point.

Source : Investing.com
Pourquoi un taux aussi élevé ?
Plusieurs raisons peuvent expliquer ce choix :
- L’inflation dépasse 8 % depuis plusieurs mois
- Le pays est en guerre et subit des sanctions économiques, financières et commerciales

Pour éviter une fuite de capitaux, stabiliser la devise et réduire l'inflation, la Banque centrale a adopté une politique monétaire très restrictive.
Mais l’autre point important, c’est que si emprunter coûte cher, épargner en roubles rapporte beaucoup.
Les ménages sont donc incités à épargner plutôt qu’à consommer, ou à faire des crédits pour investir.

Source : Google Finance
Ce genre de politique n’a rien à voir avec ce qu’on observe en Europe ou aux États-Unis, où l’objectif est de relancer l’investissement dès que possible.
La Russie, elle, privilégie la stabilité monétaire, même si ça freine temporairement son économie.
On voit donc que selon les zones économiques, les stratégies diffèrent.
Les uns cherchent à relancer la croissance, les autres à contenir l’inflation à tout prix.
Il n’y a pas une bonne ou une mauvaise approche. Tout dépend du contexte et des priorités du moment.
Avertissement : il ne s’agit pas de conseils en investissement

