Depuis le 24 juillet 2025, l’Algérie a rejoint la liste des pays qui interdisent toute activité liée aux cryptomonnaies.
La loi est claire : acheter, vendre, miner, utiliser ou même détenir des cryptos sur un wallet est désormais illégal.
Les sanctions vont de lourdes amendes à des peines de prison, avec possibilité de saisir les actifs.
Le gouvernement explique vouloir limiter le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Que nous dit l’histoire ?
Dans les pays qui interdisent les cryptos, l’usage ne s’arrête pas : il sort du cadre légal.
À l’origine, les cryptos ont été conçues pour être décentralisées.
Mais, dans la pratique, la plupart des utilisateurs passent par des services centralisés, plus simples d’accès.
Et ce sont justement ces services que les États peuvent bloquer :
- Les plateformes d’échange ferment les comptes locaux
- Les services nationaux cessent leur activité
- Les banques bloquent les virements identifiés comme liés aux cryptos
Contourner ces barrières demande une expertise technique avancée.
Ceux qui restent exposés localement doivent soit se conformer à la loi, soit fonctionner en marge du système, avec les risques que ça implique.
Ce qui pourrait se passer en Algérie
Les précédents observés dans d’autres pays donnent une idée de ce qui peut arriver :
- Inde : lors de périodes d’incertitude réglementaire, certains ont préféré liquider leurs positions avant l’application des nouvelles règles
- Chine : malgré les restrictions, beaucoup ont continué à utiliser Binance ou OKX via des VPN et des comptes étrangers
- Nigeria : le blocage de l’accès bancaire aux plateformes crypto a entraîné une forte hausse des échanges de gré à gré (via Telegram ou WhatsApp)
- Iran : la conservation sur des portefeuilles privés s’est généralisée pour éviter les saisies
Ces exemples montrent qu’en Algérie, l’usage de la crypto ne disparaîtra probablement pas.
Interdire, puis réguler
Dans certains pays comme la Russie ou l'Inde, l'interdiction des cryptomonnaies n’a été qu’une étape avant un retour encadré.
Rien n’empêche l’Algérie de suivre le même chemin si la réalité finit par s’imposer au cadre légal.
Avertissement : il ne s’agit pas de conseils en investissement