Le budget de la Sécurité sociale a été adopté en France
La semaine dernière, je t'expliquais que le projet de loi pour le budget de la Sécurité sociale devait encore passer par l'Assemblée nationale et le Sénat.
C'est désormais chose faite : le budget a été adopté le 16 décembre.
Alléluia, ils ont fini par se mettre d’accord sur quelque chose.
Mais attention, le budget de la sécurité sociale ne représente qu'une petite partie du budget de l'État.
Nos parlementaires ont encore beaucoup de travail devant eux. Malheureusement, ça semble mal parti pour tout finaliser avant la fin de l'année.
Du côté européen
La semaine dernière, je te parlais de la décision de Banque centrale Américaine de baisser son taux directeur.
Qu’en est-il de la Banque centrale européenne ?
De son côté, elle a choisi de ne rien changer.
Son taux reste fixé à 2,15 % depuis juin 2025 (en sachant que l’inflation dans la zone euro tourne autour de 2,1 %).
Le cas de la Turquie
Mon côté économiste me pousse souvent à regarder ce qui se passe ailleurs, pour comparer avec la situation française.
Et là, j'ai trouvé un pays qui bat largement tous les records : la Turquie.

Obligation turque à 10 ans vs OAT 10 ans français
Quand on voit les chiffres, on relativise très vite sur les résultats français.
Au moment où j'écris ces lignes :
- L'inflation est de 31,07 % (déjà en forte baisse depuis 2024)
- Le rendement de l'obligation turque à 10 ans est de 28,21 % (le plus élevé au monde)
- Le taux directeur de la banque centrale est de 38 %.
Pour donner un point de comparaison, dans une précédente newsletter, je t'avais parlé de la Russie et de son taux d'intérêt directeur à 16,5%.
Comment le pays en est arrivé là ?
D’après ce que j’ai pu lire, la situation vient surtout de problèmes politiques internes.
La banque centrale turque a très peu d'indépendance, le gouvernement a multiplié les décisions budgétaires discutables et a maintenu une politique monétaire peu convaincante.
Pendant longtemps, le taux d'intérêt directeur de la Banque centrale a même continué à baisser alors que l’inflation augmentait.
En résultat, la monnaie turque s'est dépréciée et l’inflation s’est installée dans la durée.
Le gouvernement du pays et la Banque centrale n’ont pas eu d’autre choix que de prendre des décisions radicales.
Est-ce que ça pourrait arriver à un pays comme la France ?
Dans la situation actuelle, non, pour plusieurs raisons :
- La France fait partie de la zone euro
- La politique monétaire est décidée par une banque centrale indépendante des gouvernements nationaux
- La dette est émise dans une monnaie stable et largement demandée
Ça n'empêche pas l'inflation, mais ça limite un risque dé dérive comme en Turquie.
En voyant tout ça, on pourrait se demander : pourquoi la Turquie ne rejoint pas l'Union européenne ?
Ce n'est pas faute d'avoir essayé...
Mais son fonctionnement économique et politique actuel ne correspond pas aux règles de l’UE.
Malgré plusieurs tentatives, la Turquie a vu ses candidatures rejetées.
Avertissement : il ne s’agit pas de conseils en investissement

