La rentrée s’annonce difficile pour le gouvernement français avec le sujet qui domine l’actualité économique...
Je veux bien sûr parler du vote de confiance lancé par François Bayrou.
Mais comment en est-on arrivé là ?
Je vais tout expliquer.
La dette publique française
Ce qui inquiète le gouvernement (et une partie des Français), c'est la dette publique.
Aujourd’hui, la France dépense plus qu’elle ne gagne.
Pour combler la différence, elle emprunte.
Mais plus la dette grossit, plus il faut rembourser d’intérêts, ce qui oblige à emprunter encore plus.
Quelques repères :
- La dette publique correspond à la somme de tous les déficits accumulés au fil du temps. En 2025, elle atteint 114 % du PIB
- Le déficit public correspond à la différence entre ce que l’État encaisse (impôts, taxes, cotisations) et ce qu’il dépense chaque année. En 2025, il est estimé à 5,4 % du PIB
Et plus un pays est endetté, plus une part de son budget sert à payer les intérêts.
Cet argent, il faut bien aller le chercher quelque part.
À partir de là, deux options :
- Réduire les dépenses
- Augmenter les recettes
Mais aucun des deux choix n’est neutre, chaque mesure impacte certaines catégories de la population plus que d’autres.
C'est de là que viennent les tensions et les désaccords.
Le plan proposé par François Bayrou
Quand on compare avec le reste de la zone euro, la France est l’un des pays les plus endettés, derrière la Grèce (152 %) et l’Italie (138 %).
Tout en sachant que la moyenne est autour de 88 %.

Face à cette situation et pour corriger la trajectoire, le Premier ministre François Bayrou a présenté en juillet un plan d'économies de 44 milliards d'euros.
L'objectif est de ramener le déficit à 4,6 % en 2026, puis sous les 3 % en 2029.
Parmi les mesures proposées :
- Suppression de deux jours fériés (le lundi de Pâques et le 8 mai)
- Réforme de la prise en charge des affections de longue durée
- Gel de certaines prestations sociales
Ces propositions ont aussitôt déclenché des critiques, aussi bien des partis d'opposition que des citoyens français.
Plus d'impôts, passe encore... mais toucher aux jours fériés ? Ça, jamais !
La véritable critique
En réalité, qu’est-ce qui est reproché à ce plan ?
Le plan Bayrou a été critiqué parce qu’il évite les gros postes de dépense.
Il touche à des mesures visibles comme les jours fériés ou certaines prestations, mais pas aux retraites ou à la santé qui pèsent bien plus lourd dans le budget.
Beaucoup y voient donc un plan incomplet, qui demande des efforts aux ménages sans corriger les déséquilibres structurels.
Et puis, certains responsables politiques critiquent surtout pour critiquer, sans proposer de solution crédible à la place.
Le vote de confiance
Le 26 août, François Bayrou a annoncé qu’il soumettrait son plan à un vote de confiance le 8 septembre.
Il a choisi cette option pour vérifier qu'il a toujours une majorité derrière lui, malgré les critiques.
Le vote permettra aux députés de dire s'ils soutiennent encore son gouvernement et ses choix.
Mais comme son plan est très contesté, le résultat n’a rien d’assuré, ce qui inquiète autant les marchés que les observateurs politiques.
En cas d’échec, le Premier ministre pourrait être contraint de démissionner avec son gouvernement.
La réaction sur les marchés
Les investisseurs n'ont pas attendu le résultat du 8 septembre pour réagir...

Face à l'incertitude, certains investisseurs préfèrent sortir maintenant plutôt que de prendre un plus grand risque plus tard.
Si le vote de confiance échoue, il y aura sans doute une dissolution ou un remaniement de l'Assemblée.
Ce qui signifie : encore plus d'instabilité politique et d'incertitude pour l'économie française.
Avertissement : il ne s’agit pas de conseils en investissement
Ps : Je ne donne pas de solution, je me contente de résumer les faits. Je n’ai pas la prétention de juger les décisions politiques ou économiques, ni d’entrer dans tous les détails.