Samedi 3 mai dernier, lors de l'assemblée annuelle des actionnaires de Berkshire Hathaway, Warren Buffett a annoncé qu'il quittera son poste de CEO à la fin de l’année 2025.
Pour rappel, il a 94 ans, et il est resté 60 ans à la tête de l’entreprise…
Son titre d’oracle n’est pas usurpé
Depuis que Warren a pris le contrôle de Berkshire en 1965, l'action a connu une performance exceptionnelle avec un rendement annuel moyen de 19,9 %.
Et si tu ne sais pas ce que fait Berkshire Hathaway, tu peux lire l’article que j’ai écrit à ce sujet.
Mais ce qui impressionne le plus dans cette annonce, c’est le timing de son départ.
Il part après avoir mis Berkshire dans les meilleures conditions pour la suite.
Warren Buffett, “l’oracle d’Omaha”, a su prédire les événements et agir avec beaucoup de lucidité.
Peu avant l’élection de Donald Trump en novembre 2024, il a vendu une grosse partie des actions détenues par Berkshire, notamment dans Apple et d’autres géants.
Il a ensuite placé le cash dans des bons du Trésor américains.
Résultat : il a évité les montagnes russes qu’on a subies ces derniers mois avec les annonces de Donald Trump.
Aujourd’hui, Berkshire Hathaway détient environ 5,1 % du marché des bons du Trésor US, soit plus de 300 milliards de dollars.
Le successeur de Warren a déjà été annoncé, il prendra la relève en 2026.
Et comme on pouvait s’y attendre, les investisseurs ont mal réagi à l’annonce.
L’action de Berkshire a baissé de plus de 5 % depuis l’ouverture des marchés, mais s’est stabilisée depuis.

Et le bullrun dans cette histoire ?
C’est aujourd’hui que tout peut se jouer (ou pas), mes camarades.
On saura à partir de ce soir si la FED décide enfin de baisser ses taux directeurs.
Si ce n’est pas le cas, il va falloir rester solide, parce que franchement, rien ne semble pouvoir relancer les marchés US à court terme.
Et on le sait : quand les marchés américains n’avancent pas, le reste du monde a du mal aussi.
Personnellement, je reste sceptique.
J’ai du mal à croire que Jerome Powell et son équipe vont céder à la pression de Donald Trump.
Surtout que les marchés US ont déjà un peu remonté, malgré les turbulences récentes causées par ses nombreuses annonces sur les droits de douane (comme le montre le graphique du S&P 500).

Si je devais interpréter la situation : ça a l’air d’aller mieux, mais pas encore assez pour justifier une baisse de taux immédiate.
Et avec l’inflation qui risque d’accélérer (à cause des taxes douanières), une décision de la FED de ne rien toucher serait totalement cohérente.
On risque donc d’avoir un marché crypto qui se stabilise et continue d’avancer, mais à un rythme lent.
Avertissement : il ne s’agit pas de conseils en investissement
Sources :